vendredi 16 janvier 2015

LE PHENIX



























L'oiseau peut être drôle, de malheur, de mauvaise augure, sur la branche, rare, léger... En ces temps d' actualité mortifère on aimerait qu'il soit de légende comme le phénix et renaisse de ses cendres. Dans le mythe -ne pouvant se reproduire - il construit un nid de branchages et meurt dans le feu qu'il a lui même allumé puis renait, autre. Il apparait dans la symbolique juive, perse, romaine, chrétienne et païenne de régénération après destruction et incarne les cycles de résurrection. En langue des oiseaux : feu et X , fée et l'inconnu, F la clef et onyx la pierre noire, le feu nie X - la croix - Cherchez , chantez, il renaitra peut-être.

lundi 5 janvier 2015

LES DUELLISTES


Dans son premier film de 1977, Ridley Scott entre en Histoire. Deux hussards français s'y affrontent au fil des années et des campagnes napoléoniennes qui les entrainent de Strasbourg en Allemagne jusqu'aux plaines fantomatiques de Russie. Le film tourné dans la région de Sarlat s'inspire d'un fait réel et se développe sur fond de haine, d'honneur et de prétexte futile. Il nous mène sur le pré, en témoins de duels absurdes. Le cinéaste britannique, s'inspirant du Barry Lindon de Kubrick recrée avec sensibilité le climat de l'époque, les costumes, les batailles et le mental de ces hommes préférant l' action sauvage de l'Empire au conformisme bourgeois de la Restauration. Le dernier plan nous montre Féraud l'enragé (Harvey Keitel) survivant malgré lui du dernier duel, coiffé d'un petit bicorne, surplombant un cours d'eau élargi comme une mer. L'ombre de l'Empereur déchu, son exil, son orgueil et sa mort à venir flottent alors dans l'espace.
Deux remarques :
-Toute ressemblance avec des luttes d' obédiences  en théorie fraternelles serait purement fortuite...
-Le premier film de R.Scott semble meilleur que son dernier : Exodus. Moïse n'est pas aussi romanesque que Napoléon.

dimanche 4 janvier 2015

LA NUIT






























Ces mots aux accents païens sont sans doute un mensonge. Mais j'y vois, je préfère y voir un mensonge moins triste que les autres. Un homme de vingt ans au profil de pharaon s'est envolé dans l'azur comme un jeune roi ou un guerrier antique. On prétend que, de tous temps les dieux ont exigé des sacrifices, pour la victoire, pour l'oracle, pour le châtiment. On dit aussi que de nos jours les dieux sont morts. Pourtant ils continuent à prélever leur lourd tribut. Hasard, destinée, malchance - peu importent les mots - les larmes sont au bout du chemin.
Pleurez mères à qui on arrache le ventre, pleurez frères, sœurs, amis à qui on enlève le double, pleurez pères qui partirez après, mais étonnez vous... Simon dort dans le soleil d'or de son éternelle jeunesse. Une médaille frappée à ses traits orne son torse. Il nous regarde , nous réchauffe comme un soleil invaincu et nous dit : je suis là, je serai toujours là , la nuit au cœur de vos rêves et au petit matin j'embraserai   - j'embrasserai -  tout l'horizon.