mardi 16 décembre 2014

CHARLOTTE SALOMON


























Pour que l'étoile soit bonne tout est affaire de couleur, de date et d'emplacement vestimentaire. Jaune - en 1943 - sur un manteau : Charlotte Salomon a pu vérifier qu'elle attirait les ennuis. Elle avait pourtant cherché à fuir l'Allemagne et le nazisme mais celui ci la rattrapa en France dans le sud. Elle y peignait ses amis, ses doutes dans une suite colorée ;  des choses très belles, des choses de jeune femme sur une Histoire en pénombre, la guerre dans des gouaches aux trouvailles graphiques. De bons français, de méchants nazis décidèrent que -non- elle ne peindrait plus et l'envoyèrent, du côté d'Auschwitz en Pologne. Enceinte , elle sera vite gazée et ne peindra plus jamais, comme Anne Frank n'écrira plus jamais. On ne saura pas ce qu'auraient pu devenir les oeuvres déjà flamboyantes de ces jeunes femmes. Un journal, une peinture nous parlent encore d'elles et de cette époque glauque. Qui parlera de ceux qui n'ont pas peint et n'ont pas écrit ?