vendredi 8 novembre 2013

DE RAMSAY







Les Rois, les Princes et les Seigneurs, au retour de la Palestine, fondèrent diverses Loges dans leurs Etats. Du temps des dernières Croisades, on voyait déjà plusieurs Loges érigées en Allemagne, en Italie, en Espagne et en France puis, de là en Ecosse, à cause de l'étroite alliance des Ecossais avec les Français. Jacques Lord Steward d'Ecosse était Grand Maître d'une Loge établie à Kilwin, dans l'ouest d'Ecosse, en l'an MCCLXXVI , peu après la mort d'Alexandre III, roi d'Ecosse, et un an avant que John Bailleul montât sur le Trône. Ce Seigneur reçut les Francs- maçons dans sa Loge, les Comtes de Gloucester et d'Ulster, l'un anglais et l'autre irlandais. Peu après nos Loges et nos Solennités furent.....


négligées dans la plupart des lieux. De là vient que parmi tant d'historiens ceux de la Grande-Bretagne sont les seuls qui parlent de notre Ordre. Il se conservera néanmoins dans sa splendeur parmi les Ecossais à qui vos Rois confièrent pendant plusieurs siècles la garde de leurs personnes sacrées. Après les déplorables travers des Croisades, les dépérissements des Armées Chrétiennes pendant la huitième et dernière Croisade, le Grand Prince Edouard, fils de Henri III, Roi d'Angleterre, voyant qu'il n'y avait plus de sûreté pour ses Confrères, dans la Terre Sainte, d'où se retiraient les troupes Chrétiennes, les ramena tous et cette colonie de Frères s'établit en Angleterre. Comme ce Prince avait tout ce qui fait les Héros, il aima les Beaux Arts, se déclara Protecteur de notre Ordre, lui accorda de nouveaux privilèges et alors les membres de cette Confraternité prirent le nom de Francs-Maçons, à l'exemple de leurs ancêtres. Depuis ce temps-là, la Grande-Bretagne fut le siège de nôtre Ordre, la conservatrice de nos Lois et la dépositaire de nos Secrets.Les fatales discordes de Religion qui embrasèrent et déchirèrent l'Europe firent dégénérer l'Ordre de la Noblesse de son origine. On changea, on déguisa, on supprima plusieurs de nos Rites et Usages, qui étaient contraires aux préjugés du temps. C'est ainsi que plusieurs de nos Confrères oublièrent, comme les anciens Juifs, l'esprit de nos Lois, et n'en retinrent que la lettre et l'écorce. On a commencé à y apporter quelques remèdes. Il ne s'agit que de continuer à ramener enfin tout à sa première Institution. Cet ouvrage ne peut guère être difficile dans un Etat où la Religion et le Gouvernement ne sauraient qu'être favorables à nos Lois. Des Isles Britanniques, l'Art Royal commence à repasser dans la France, sous le règne du plus aimable des Roys dont l'humanité anime toutes les vertus et sous le Ministère d'un Mentor qui a réalisé tout ce qu'on avait imaginé de fabuleux. Dans ce temps heureux où l'amour de la Paix est devenu la vertu des héros, la Nation deviendra le Centre de l'Ordre. Elle répandra sur nos ouvrages, nos statuts, nos moeurs, les grâces, la délicatesse et le bon goût, qualités essentielles dans un Ordre dont la base est la Sagesse, la Force et la Beauté. C'est dans nos Loges, à l'avenir, comme dans les écoles publiques, que les Français verront, sans voyager, les caractères de toutes les Nations et que les étrangers apprendront par expérience que la France est la patrie de tous les peuples. Patria Gentis Humanae "