samedi 2 novembre 2013

ARSENE LUPIN



























« C'est le plus grand des voleurs. Oui , mais c'est un gentleman...» Qui ne peut fredonner l'air de Jacques Dutronc, plein de promesses de diamants, de baisers avec les plus belles femmes, d'aventures et de mystères ? Georges Descrières est mort à 83 ans. Venu du théâtre il avait interprété avec brio le héros de Maurice Leblanc dans les années 70 au point d'être identifié au personnage. Ces années là, les aventures du héros "so frenchy" avaient été rééditées en livre de poche. L'été de mes 15 ans avait été ...


ensoleillé par L'aiguille creuse -L'éclat d'obus – 813 - La demoisellle aux yeux verts… et les drôles de couvertures immédiatement identifiables. Arsène est un type intéressant moins déjanté que Sherlock l'héroïnomane, mais qui possède aussi sa part d'ombre. Ses origines en font un mélange de plèbéïen et d'aristocrate. Sa répugnance à tuer, sa vivacité d'esprit, sa condition physique d'athlète, son goût du déguisement : un héros fantaisiste et positif. Son gout des femmes, des œuvres d'art, de l'argent : un jouisseur et esthète. Ses réussites mais aussi ses échecs avec la police et les femmes : un homme. En France on aime bien les mauvais garçons qui jouent avec Vidocq et Vautrin, avec la maréchaussée. Il se masque, prend des pseudos, dénoue des énigmes,se passionne pour l'ésotérisme: pas de quoi déplaire aux francs-maçons...Comme Conan Doyle, Maurice Leblanc était encombré de son personnage, dépassé par sa créature , lui qui se rêvait Maupassant. On est jamais bon juge de son œuvre. Figure de la Belle époque, puis des années folles -périodes idéalisées- Arsène prend aux riches bourgeois, spéculateurs, banquiers véreux pour vivre son rêve. Une chose est sûre : Lupin « le loup » ne doit pas mourir.       Ciril.k