mardi 8 octobre 2013

LA FLUTE DESENCHANTEE



























Qu'a t-il pu arriver pour que le 5 décembre 1791 à la tombée de la nuit, le plus brillant compositeur de son temps, soit jeté dans une fosse commune, en banlieue de Vienne - comme un gueux- ? Seulement cinq de ses amis l'accompagnent. Parmi eux Van Swieten , franc-maçon, et Salieri dont Milos Forman dressera plus tard un portrait d'artiste raté diabolique un peu dur dans son film, «Amadeus». Mozart détestait la noblesse qui  lui rendait bien préférant l'opéra Italien à ses œuvres. On invoque son statut de Franc-maçon, mais une partie importante de la société en faisait partie à cette époque, voyant dans la fraternité et


l'égalité en loge une alternative aux privilèges et à la vieille pesanteur catholique. On sait qu'il avait été initié en 1784, gravissant les échelons à la Loge de la Bienfaisance et composé un opéra «La Flute enchantée», imprégné de rites maçonniques. On connait son caractère difficile, son addiction au jeu, ses dettes, son immaturité, le peu de discernement de son épouse à propos de son art. Tout a été dit sur sa maladie , sa mort, et sur les précautions dont les autorités s'entouraient lors d'une mort brutale...L'histoire est opaque et peu importe: on meurt toujours seul. Pourtant l'amertume -comme la coupe du même nom- pourrait naître de la découverte qu'au temple comme à la ville , il vaille mieux faire partie du sérail, que l'on y joue la petite musique du pouvoir, de la convention et de "l'establishement", bref qu'un notable vaudra toujours deux rebelles. Allez Wolfgang, joue nous ton requiem. Le commanditaire est tombé dans l'oubli depuis longtemps.