mardi 24 septembre 2013

LE METIER DE JACQUARD.





Albert Jacquard est mort. On connaissait son engagement pour le désarmement nucléaire, la décroissance soutenable et son combat aux côtés de l'abbé Pierre pour le droit au logement. On connaissait moins son attrait pour l'espéranto ou sa haine de la corrida et de la compétition. Dommage. On ne verra plus son visage de nain de Blanche neige, on n'entendra plus ses indignations.   Les justes 



meurent aussi... Généticien, essayiste il nous livre son approche humaniste et sa vision de l' avenir dans ses ouvrages. Ne lisez pas « Le compte à rebours a-t-il commencé ? » un soir de déprime. Apocalypse nucléaire, bluff de la force de dissuasion, surpopulation, surconsommation, déchets, épuisement de la planète, intégrisme économique, cynisme financier : tout y passe... Dans un autre texte il porte un regard lucide sur son non-engagement dans la résistance et lors de la guerre d'Algérie. « J'étais du côté des salauds, ceux qui ont laissé faire, en attendant que les choses s'arrangent..» - Dur métier que celui d' homme de bien - Je le laisse conclure : « Mieux vaut une réussite solidaire qu'un exploit solitaire. »