mercredi 16 janvier 2013

HYPATHIE






Pouvoir de l'image. Dans «Agora» de Alejandro Aménabar, Hypathie d'Alexandrie meurt nue sous les coups des brutes aux alentours de 400 après JC. Son corps est découpé puis brulé. Mathématicienne, astronome de renom, philosophe, instruite et rebelle, elle est plastiquement très belle. En amour elle a choisi de ne pas choisir et ne s'est donnée à aucun mâle. Les brutes sanguinaires pour une fois sont des chrétiens exaltés et incultes. Les lions ne les ont pas tous mangés dans l'arène sous Néron... 


Le bourreau commanditaire du crime est Cyrille, futur saint de l'Eglise, patriarche d'Alexandrie qui voit dans le paganisme de la philosophe un obstacle à sa réconciliation avec Oreste le préfet Romain: Rome à cette époque c'est comme les States aujourd'hui: puissants mais en déclin...
Tout est réuni pour la légende et le fantasme: l'intelligence et la beauté bafouées, la virginité, la mort infamante, l'érotisme du corps nu de la femme encore désirable, sa rébellion, son talent de visionnaire, son indépendance d'esprit, sa lutte contre le pouvoir et l'obscurantisme....
Hypatie c'est Galilée avant l'heure: le sex-appeal en plus!